samedi 19 octobre 2019

Cerro Muriano - Villaharta : 21,5 km


 Cerro Muriano - Villaharta : 21,5 km

Par rapport à mes contraintes d’avion, je dois gagner une étape entre Cordoue et Mérida. En préparant mon chemin j’avais repéré qu’il y avait une étape de près de 40 kilomètres entre Villaharta et Alcalacejos et je m’étais alors dit que c’était celle-là qu’il fallait sauter. Hier, après le repas, j’évoque cette étape avec le restaurateur, faisant allusion à sa longueur et lui indiquant, sans davantage de détail, que j’envisageais de l’éviter. Il s’assied à ma table, à côté de moi et tel un professeur qui veut expliquer à son élève une leçon qu’il n’a pas comprise, prend un crayon et sur la nappe en papier, fait un schéma sommaire du chemin Villaharta et Alcalacejos. Pensant que c’est la distance que je redoute, il met une croix sur le parcours, me disant que son ami de Villaharta pourra me conduire à ce point-là, me faisant économiser une dizaine de kilomètres. Je lui explique alors que mon souci, ce ne sont pas les kilomètres mais plutôt le besoin de gagner un jour pour ne pas manquer mon avion. Il a compris, il n’insiste pas, se lève et revient avec deux chipitos de Brandy. À tu salud !
   La pluie est annoncée pour le milieu de matinée, alors je pars de bonne heure pour faire au sec, un maximum de kilomètres. Vers dix heures, elle me rattrape ; pas une bruine, une pluie épaisse qui mouille. Je n’ai pas de poncho, qu’un simple Kway, au bout d’une demi-heure il laisse passer l’eau ; lorsque, vers midi, j’arrive à Villaharta, je suis complétement rincé. C’est là que je dois prendre un bus pour Alcalacejos. Au village il y a bien un abribus, mais aucun bus avant 19 heures alors que sur internet j’avais repéré un départ vers 13 heures. Le bureau de la policia municipale est en face ; je m’y rends pour éclaircir la chose ; une policière me reçois et me dit qu’il y a bien un bus à 13 heures mais que l’arrêt est à l’extérieur du village, à 2 kilomètres d’ici, au croisement avec la route nationale. Pas de temps à perdre, je poursuis mon chemin, toujours sous une pluie battante, pour rejoindre le croisement en question. Un kilomètre, puis deux, puis trois, rien pas de croisement et pas de bruit de voiture qui passeraient sur une route à proximité. Je me dis que je ne suis peut-être pas allé dans le bon sens, que le croisement c’était en amont du village. Retour au village, retour vers la policière qui me confirme ce que j’avais supputé. Je rebrousse chemin, trouve le croisement mais le bus est passé, trop tard ! Un autre passe dans deux heures, le temps de déjeuner à la cafétéria en face et j’embarque pour Alcalacejos.

Au départ ce matin






Camp militaire ; l'heure de la revue
Mirador



Armée espagnole



















Chevreuils droit devant

Au pays des patas  negras








Le logo du Camino Mozarabe




Le soleil est revenu

Mon voyage en bus vers  Alcaracejos : le plus dur a été de trouver une place pour mon sac !

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