Magacela - Medellin : 25 km
Le gîte
était vraiment sympa, la couette très chaude, des raisons qui expliquent que ce
matin, je me suis un peu raté ; il est 8 h 30 lorsque je quitte l’hébergement.
Ce n’est pas trop tard pour profiter d’un magnifique lever de soleil ; ses
rayons rasants donnent une magnifique couleur orangée à toute cette partie du
village accrochée à la colline. J’ai un peu de difficulté à retrouver le
balisage, alors je me fie au tracé que j’ai pris soin de mémoriser sur mon GPS.
Quelques kilomètres plus loin je distingue un groupe de « gilets jaunes ». A priori, ceux-là ne manifestent pas !
Ils sont occupés à bétonner le chemin.
Impossible de passer, du gros matériel de travaux publics bloque le passage et
ensuite, le béton qui vient d’être coulé et mis en forme est trop frais pour
marcher dessus. Un ouvrier m’ouvre un sentier sur le côté ; ça y est j’y
suis !
Depuis
quelques jours le paysage est invariant : les oliviers ont disparu depuis
belle lurette et ce sont maintenant de grands champs de céréales qui s’étalent
à l’infini, ondulant au rythme des collines. Le camino serpente entre les
bosses nous faisant découvrir, après chacune d’elle, la suivante quelques
kilomètres plus loin. Vers 10 h j’atteins La Haba, un bourg qui compte un
millier d’habitants. C’est l’heure de reprendre des forces, je m’arrête dans un
bar pour prendre un café et un énorme bocadillo de jambon Ibérico.
La pluie est de nouveau annoncée pour
demain. Je réfléchis et me dis que je pourrais pousser jusqu’à Santa Amalia, un
bourg situé une dizaine de kilomètres après Medellin. Puis je reviens sur cette
hypothèse, pensant que ce serait vraiment dommage de traverser cette ville, tellement
chargée d’histoire, sans en effectuer la visite. La décision est prise, je m’arrêterai
à Medellin et s’il pleut demain, je prendrai le bus pour Mérida et mettrai fin
à mon Camino Mozarabe ici.
Medellin est réputée à doubles titres. Fondée
en 25 av J.C, la ville devint la capitale romaine de Lusitanie. De grands
vestiges témoignent de ce passé prestigieux : l’amphithéâtre, le pont à
arches sur le Guadiana, le temple, les acqueducs ; l’ensemble est inscrit
au patrimoine mondial de l’Unesco. L’autre raison de la notoriété de cette
ville, elle la doit au conquistador des Aztèques, Hernán Cortés né
ici en 1485.
Je consacre le reste de l’après-midi et la
soirée à découvrir toutes ces richesses, épargnées par le temps et les guerres.
Au petit matin la pluie est là et je mets donc
à exécution la suite de mon plan : arrêt du camino et transfert vers
Mérida en bus. J’y passerai deux jours, revisitant tous ces autres vestiges
romains, que j’ai déjà découverts lorsque j’étais sur La Plata, puis je
gagnerai, toujours en bus et toujours sous la pluie, Séville, pour y prendre
mon avion.
Au petit matin
|
Magacela au petit matin |
|
Pèlerins deux jours devant moi |
|
Glyphosate ! Ça en a besoin ! |
|
Les gilets jaunes bétonnent ! Je passe où moi ? |
|
Sale bête ! |
|
C’est aussi cela le Chemin ! |
La ville de Medellín
|
le théâtre romain de Medellin |
|
Le pont romain sur le fleuve Guadiana |
|
El Cortes |
|
Le château médiéval |
|
Les armes du conquistador |
Ceci est un essai sur mon blog
RépondreSupprimer