Santa Cruz - Cordoba : 24,2 km
Hier soir, Luca et moi avons dîné à côté
des pèlerines norvégiennes rencontrées le matin ; il y avait également une
Autrichienne ; toutes vont s’arrêter à Cordoue, me laissant seul
poursuivre mon chemin vers Mérida. Quelques nuages au départ mais très vite le
soleil s’impose et nous accompagnera toute la journée. Ici les oliviers ont
presque complétement disparu, laissant la place à de vastes étendues de terres
cultivées ; pas de bétail ni de paysan ; personne, hormis moi et mon
ombre, sur ce long chemin plat qui conduit à Cordoue. Dans les oliveraies il
n’y avait pas davantage de cultivateur et d’activité. Luca, qui est incollable
en oléiculture, m’a expliqué qu’il y a deux récoltes d’olives par an : une
en septembre dont l’huile est déjà sur les tables des restaurants, et une plus
importante en décembre. Malheureusement je me trouve entre les deux cueillettes
et je n’en verrai donc aucune ; dommage j’aurai aimé découvrir et
photographier ces machines qui déploient de vastes filets circulaires autour
des arbres avant de les secouer pour faire tomber les fruits ; je
reviendrai !
Ce matin, je reçois dans ma messagerie un
mail de la Direction Générale des Finances avec le logo que chacun connaît
bien. Il m’avise que ma taxe d’habitation est en ligne ! J’avais
l’impression d’être loin de tout cela, d’avoir quitté ce qu’était mon quotidien
et là, en un instant, je suis rattrapé par la vraie vie ! Quel
désastre ! La faute à la technologie en fait ! pourquoi emporter un
Iphone sur le Camino ? Oui bien sûr pour les photos !
Comme
chaque jour je retrouve Luca en cours d’étape. Nous sommes maintenant à une
dizaine de kilomètres de Cordoue, nous pouvons apercevoir au loin la ville, le
Guadalquivir, et devinons les tours de la cathédrale. Plus au fond, nous
distinguons les contreforts de la Sierra Morena : mais ça, ce sera pour
demain. À 14 heures nous franchissons le grand pont romain qui conduit au
centre historique ;
Dés lors, oublions le camino ! Ici, sans
transition, nous nous retrouvons d’un coup, immergés parmi des centaines de
touristes qui ont quitté les bus et déambulent dans la vieille ville. Je
profite du reste de l’après-midi pour visiter la Mezquita, la célèbre mosquée
devenue église en 1236 lorsque les musulmans furent chassés de la ville par les
chrétiens.
J’ai pris
soin de me munir de ma crédencial, au cas où les pèlerins auraient un
traitement de faveur par rapport au tarif de l’entrée ; j’obtiens bien 2
euros de réduction mais je ne les dois pas à mon statut de pèlerin mais à la couleur de mes cheveux ! Le soir je partage un dernier dîner avec Luca avant de se quitter,
non sans se dire combien nous avons été contents de pérégriner ensemble sur ce chemin.
Adieu l’ami !
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Un pèlerin ? Non un renard! |
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Ferme andalouse |
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Au loin Cordoue |
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Cordoue |
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Puente romano |
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Mezquita , partie mosquée |
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Voute de l'église |
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L'église |
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